Critique de Predator Killer of Killers : un film qui ne retient pas ses coups d’éclat

Un Yautja alias Predator pilote dans le film Predator Killer of Killers

Avant Badlands, un récit choral atterrit sur Disney+ et cristallise l’essence du Yautja et de son rapport avec une humanité tout aussi remontée que l’alien : on vous donne notre avis sur Predator Killer of Killers.

En 2024, alors que le public attend avec impatience le Predator: Badlands de Dan Trachtenberg censé compléter la collection du réalisateur après Prey, on apprend l’existence d’un autre film, Killer of Killers, développé en secret par le cinéaste. D’autres détails viennent alors se rajouter à une promesse déjà alléchante, comme la présence de The Third Floor pour assurer l’animation, le studio étant réputé pour son travail des effets spéciaux dans le monde du cinéma – notamment la scène de la cuisine dans X-Men: Days of Future Past.

Le pitch de Predator: Killer of Killers ne choquera pas les fans du Yautja : on y retrouve des aliens toujours aussi impitoyables bien que délicieusement variés, dont le but est de se dénicher la proie la plus coriace afin de prouver leur valeur. Le tout dans un récit relevant de l’anthologie, comme le décrit Disney+ – même si on tend un peu plus vers le film choral ici, la dernière partie étant l’aboutissement parfait des différentes intrigues. Car oui, pas besoin d’essayer de le cacher : on a vu Killer of Killers, et on est conquis.

Ursa aux portes d'une forteresse viking dans Predator Killer of Killers

The Third Floor prouve avec Predator: Killer of Killers qu’il peut aussi se démarquer dans le domaine de l’animation. Le résultat n’a certes plus grand-chose de révolutionnaire à une époque où les films du Spider-Verse et Arcane sont déjà considérés comme des classiques dans le genre, mais le film n’en est pas moins splendide et minutieux dans ses détails. Comme expliqué par le co-réalisateur Josh Wassung, à la tête du studio, lors de son passage au State of Unreal 2025, l’objectif était de donner vie à des visuels rappelant ces concept arts créés en amont des films et jeux pour séduire les fans, et le résultat est complètement réussi.

L’animation est belle et bien utilisée, et sa technique offre une profondeur nécessaire pour un film comme Killer of Killers, qui propose certes un récit mature, mais pas que : car il s’agit aussi d’une histoire de l’humanité, dans ce qu’elle a de plus belliqueux, d’ingénieux et même de poétique.

Des acrobaties aériennes entre un avion et un vaisseau Yautja dans Predator Killer of Killers

Dans une bonne partie de Killer of Killers, la présence de l’extraterrestre n’est ainsi qu’un prétexte pour suivre trois récits passionnants en soi, qui tirent le meilleur de leur personnage, leur époque et leur culture, mais également de leur environnement, pour des séquences d’action spectaculaires et organiques.

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Le côté bourrin des peuples du nord vient ainsi croiser la précision ultime du ninja, avant que la caméra ne prenne son envol pour des acrobaties aériennes haletantes : le film ne se contente pas de s’appuyer sur un contexte et utilise pleinement le potentiel de chaque situation, ne reculant devant aucun détail bien trouvé – d’une glissade sur la banquise au ballet des feuilles qui accompagnent la chute de ses nobles combattants. Les affrontements sont alors jouissifs, ce qui vient s’ajouter à leur portée dramatique.

La note de Dexerto : 5/5

Le ninja tire un sabre dans Predator Killer of Killers

Predator: Killer of Killers ne se contente pas d’être un petit film d’action permettant aux fans de ronger leur frein avant Badlands, mais est bien une œuvre à part entière, offrant une animation spectaculaire et une action aussi explosive que réfléchie. La collection d’aliens et leurs adversaires humains est jouissive… Tout autant, d’ailleurs, que les écosystèmes qui n’ont pas été choisis dans le seul but de cocher les cases du fan-service, mais bien pour repenser la bagarre dans son ensemble, et ça tabasse. Seul regret : le long-métrage a été pensé pour sortir en streaming – mais ça veut aussi dire que le public préférant le canapé n’a aucune excuse pour passer à côté.

Predator: Killer of Killers sort sur Disney+ le 6 juin 2025. Et pour plus d’histoires, vous pouvez aussi jeter un coup d’œil aux autres films et séries qui sortent en streaming ce mois-ci, toutes plateformes confondues.

Dexerto|Critique

Critique de Predator: Killer of Killers

Critique de Predator Killer of Killers : un film qui ne retient pas ses coups d'éclat

Predator: Killer of Killers est bien une œuvre à part entière, offrant une animation spectaculaire et une action aussi explosive que réfléchie. La collection d'aliens et leurs adversaires humains est jouissive… Tout autant, d'ailleurs, que les écosystèmes qui n'ont pas été choisis dans le seul but de cocher les cases du fan-service, mais bien pour repenser la bagarre dans son ensemble, et ça tabasse.

Joanna MuttonJoanna Mutton