
La saison 2 de Gen V débarque avant la saison 5 de The Boys, et se décline comme un très bon spin-off, sans pour autant égaler les extrêmes de sa grande sœur.
The Boys se confirme toujours plus en franchise, l’adaptation des comics de Garth Ennis et Darick Robertson pour Prime Video ayant rencontré un succès fou lui permettant de développer davantage son univers. C’est de cette manière qu’après Les Diaboliques, la saga s’est offert le nouveau spin-off Gen V, qui se penche cette fois sur la génération de bébés biberonnés au Composé V et qui entre désormais dans l’âge adulte – pour le meilleur et pour le pire.
Création de Michele Fazekas et Tara Butters, supervisée par Eric Kripke qui a cette fois un rôle de producteur, la série dérivée s’inscrit pleinement dans l’univers de The Boys et resserre un peu plus ses liens avec l’histoire principale dans sa saison 2. Au point même que Prime Video présente ce second chapitre comme une introduction à la saison 5 (finale) de sa série phare, faisant de Gen V une étape nécessaire pour bien comprendre ce qui va tomber sur Hughie, Butcher et compagnie. Sauf qu’en faire un exercice nécessaire plutôt qu’un bonus est peut-être ce qui peut porter préjudice au spin-off.
The Boys emprunte au modèle du MCU avec la saison 2 de Gen V, plus sage que sa grande sœur

Car le ton entre les deux séries diffère sur de nombreux détails. Si on retrouve bien une ambiance à la The Boys grâce aux Supers toujours aussi débiles et toxiques, ou encore à certaines situations volontairement provocantes, Gen V semble malgré tout plus sage, comme ayant le cul entre deux sièges entre série mature et titre davantage adressé à un public “teen” – dans sa gestion des personnages, leurs relations et leur évolution. Aux caméos bienvenus de certains Supers qui redonnent du mordant à la série, viennent parfois s’ajouter une mièvrerie qui paraît un peu incongrue dans un tel monde, ou des scènes au potentiel sous-exploité ou trop bancales, faisant de temps en temps retomber le soufflé.
C’est surtout par le retour de dialogues un peu maladroits et un peu plats dans les premiers épisodes qu’on retrouve les faiblesses de la série dérivée. Mais ces failles, qui surviennent au début de la saison 2, s’inscrivent dans un contexte difficile qu’il est nécessaire de prendre en compte : le décès d’un des acteurs principaux a bouleversé les plans du spin-off, qui a forcément subi réécritures en urgence du scénario alors que la décision était prise de ne pas faire doubler Chance Perdomo (Andre Anderson). Malheureusement, ça s’en ressent, le cliffhanger de la saison 1 retombant à plat tandis que les personnages n’ont que les conversations pour évoquer la disparition de leur camarade disparu, figure importante de la saison 1. Ce qui, immanquablement, impacte l’immersion du spectateur tant les fils sont grossiers.

Mais alors que le début de la saison 2 accuse un manque de rythme avec des longueurs un peu étranges, la suite rattrape quand même le coup et le spin-off reprend du poil de la bête une fois qu’il a réussi à exposer les différents points de son intrigue. Et si les quelques défauts de la saison 1 sont de retour, les bonnes idées aussi – entre autres, le monde halluciné de Sam est toujours autant aussi délicieusement perturbant.
En rapport
Au final, la saison 2 de Gen V reste un très bon divertissement pour qui aime l’univers déjanté et provocant de The Boys. Quant à ceux qui ne s’y retrouvent pas, il faudra serrer les dents, parce que le spin-off est désormais considéré comme nécessaire à la compréhension de la série principale : un peu comme avec le MCU, il va falloir faire ses devoirs, et c’est dommage de ne pas avoir laissé à l’histoire de Marie l’avantage d’être un bonus sympa plutôt qu’un indispensable qui n’égale pas tout à fait sa grande sœur.
La saison 2 de Gen V commence sa diffusion le 17 septembre 2025 sur Prime Video : pour ne rien rater de la série, vous pouvez suivre son calendrier de sortie des épisodes.
Critique de Gen V Saison 2
Bon
La saison 2 de Gen V reste égale à la saison 1, en reprenant ses faiblesses comme ses forces qu'elle arrive à améliorer, ce qui l'aide à s'en sortir malgré des premiers épisodes irréguliers. L'atmosphère effrontée de The Boys y est bien présente, et les fans de Supers dégénérés s'y retrouveront sûrement. Il le faudra bien, de toute façon, puisque ce second chapitre introduit la saison 5 de la série principale.