Classement de tous les films et spin-offs Alien, série Alien-Earth incluse

Le classement des meilleurs films et série Alien

La série Alien Earth vient s’ajouter à une franchise longue et variée : on a classé les différents titres d’Alien, du moins bon au meilleur.

La série Alien: Earth a débarqué sur petit écran en redonnant vie à un monstre désormais iconique du cinéma, entraînant autant les novices que les cinéphiles dans son histoire. Ce qui ne manquera pas de donner envie aux spectateurs de retourner voir du côté des premiers films de la franchise, cette dernière existant depuis 1979 avec le premier Alien de Ridley Scott.

Sortie de l’esprit de Noah Hawley, qu’on connaît déjà pour son travail sur Fargo ou Legion, Alien: Earth s’implante en effet deux ans avant les événements du tout premier opus de la saga. Et l’histoire de Wendy, des Enfants Perdus et des créatures tombées du ciel ne sont qu’un récit parmi la multitude de films qu’a pondu la franchise. L’occasion est donc parfaite pour un petit retour dans le passé, afin de classer les différents volets Alien, du moins bon au meilleur.

Aliens vs. Predator: Requiem

Le Predalien et un Predator dans Alien vs Predator Requiem
  • Date de sortie : 2007
  • Réalisateurs : Colin et Greg Strause
  • Casting : Steven Pasquale, Reiko Aylesworth, John Ortiz, Johnny Lewis, Ariel Gade

Résumé : Après les événements d’Alien vs. Predator, le Predalien (un hybride d’Alien et de Predator) s’écrase dans une petite ville du Colorado. Alors que la créature mortelle commence à se reproduire, un Predator solitaire débarque pour faire du nettoyage. Les habitants doivent donc s’unir pour survivre tandis que les deux espèces extraterrestres mortelles se livrent une guerre sans merci, transformant la ville en champ de bataille.

Alien vs Predator avait été très mal reçu à sa sortie, mais a tout de même rapporté suffisamment d’argent pour que les producteurs fassent la sourde oreille et n’entendent pas les fans crier : une suite est ainsi sortie, et c’est sans trop de surprise qu’elle s’est ramassée, reproduisant les mêmes erreurs que le film précédent en les amplifiant. Le long-métrage a au moins eu la bonne idée de s’intituler “Requiem“, comme si on prévoyait déjà le sort qui l’attendait – au cimetière des films oubliables.

Entre montage confus, visuels incohérents – quand l’obscurité omniprésente permet de voir quelque chose – et une narration à la créativité totalement inexistante, Alien vs Predator – Requiem coche toutes les cases pour s’inscrire parmi les pires films de série B. On ne le conseille qu’aux complétistes acharnés, et encore. Pour les personnes normales, mieux vaut utiliser son temps à meilleur escient, tout en se réjouissant d’apprendre que ces films ne sont plus considérés comme faisant partie du canon de la chronologie principale.

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Alien vs. Predator

Le poster d'Alien vs Predator
  • Date de sortie : 2004
  • Réalisateur : Paul W.S. Anderson
  • Casting : Sanaa Lathan, Raoul Bova, Lance Henriksen, Ewen Bremner, Colin Salmon

Résumé : Une équipe d’archéologues et d’explorateurs, menée par l’industriel Charles Bishop Weyland, découvre une ancienne pyramide enfouie sous l’Antarctique. Loin d’être une création des Illuminati, elle n’en reste pas moins une sorte d’octogone pour deux espèces extraterrestres qui aiment bien échanger des torgnoles à l’occasion afin de déterminer qui c’est-y qu’est la plus forte : les Predators et les Aliens.

Paul W.S. Anderson est la preuve qu’on peut désacraliser des classiques, faire des films horribles et être décrié par la presse comme par les fans, tout en rapportant de l’argent au box-office. Le réalisateur a surtout frappé dans les années 2000, notamment avec ses films Resident Evil qui connaissent plus de bas que de hauts, mais aussi pour son incursion sur le terrain de chasse d’extraterrestres iconiques du 7e art. 

Les personnages sont en carton-pâte, le gore omniprésent tout en restant inefficace, et les liens avec les deux franchises sont poussifs, le tout donnant un produit bon marché et formaté par le marketing. Mais si le film a tout de même marché, c’est parce qu’il répondait à une demande. L’idée n’était en effet pas si mauvaise, reprenant le fantasme des cross-over pour satisfaire autant les fans de Predator que d’Alien. Mais il est parfois préférable de ne pas aller au bout de la blague.

Alien: Covenant

Le poster d'Alien Covenant
  • Date de sortie : 2017
  • Réalisateur : Ridley Scott
  • Casting : Michael Fassbender, Katherine Waterston, Billy Crudup, Danny McBride

Résumé : Le vaisseau-colonie Covenant se dirige vers une planète reculée lorsque l’équipage capte un signal de détresse. En enquêtant, les explorateurs et scientifiques découvrent une planète apparemment parfaite pour la colonisation. Ils y rencontrent alors l’androïde David, survivant de l’expédition Prometheus… et comprennent que la planète abrite plus d’une menace mortelle.

Covenant reprend de nombreux traits de Prometheus, et c’est sans doute ce qui cause en partie sa perte : les dialogues assommants sont toujours là, les réflexions sur l’existentialisme prennent de la place et la présence de David apporte autant de bons éléments qu’elle alourdit l’intrigue, qui commençait pourtant bien en promettant une sorte de simple retour aux sources de l’horreur façon Alien.

En fin de compte, Covenant reste un bon divertissement, mais est parfois redondant, ne proposant que peu de nouvelles idées. Le film poursuit l’oeuvre de Prometheus, quitte à déconstruire le mythe du Xeno pour le réécrire au mépris des volets réalisés après le premier Alien. L’aspect slasher reste malgré tout bien foutu, mais on regrette que l’Alien soit très (trop) vite relégué au rang de simple arme, voire dégât collatéral, tandis que le vrai monstre du film a les traits de Michael Fassbender – aussi convaincant soit l’acteur.

Prometheus

David regarde une planète dans Prometheus
  • Date de sortie : 2012
  • Réalisateur : Ridley Scott
  • Casting : Noomi Rapace, Michael Fassbender, Charlize Theron, Idris Elba, Logan Marshall-Green

Résumé : Une équipe de scientifiques, dirigée par le Dr Elizabeth Shaw, embarque à bord du Prometheus pour un voyage vers une lune lointaine après avoir découvert des indices sur les origines de l’humanité. Le groupe espère trouver des réponses auprès d’une race extraterrestre avancée connue sous le nom d’Ingénieurs. Mais ce que les scientifiques dénichent s’avère bien plus dangereux que tout ce qu’ils auraient pu imaginer.

Alien a toujours été empreint de noirceur, mais Prometheus va plus loin en y glissant un cynisme certain : car dans le film de 2012, les personnages pleins d’espoirs et fiers des progrès de l’humanité découvrent finalement que leurs créateurs, loin de les accueillir à bras ouverts pour les féliciter, nourrissaient en fait à leur égard une indifférence teintée de haine. Le propos est puissant et passionnant, mais en vient à éclipser ce qui faisait pourtant le sel de la saga Alien, à savoir ses créatures. Car Prometheus est un préquel qui joue sur la place de l’homme dans l’univers… et ne fait que peu de cas de ses monstres. Ces derniers deviennent ainsi de simples outils pour faire passer le message sur les robots et les humains, un peu lourd par moment.

D’autant plus qu’on pourrait presque avancer que, comme les Ingénieurs de Prometheus, Ridley Scott prend lui aussi un malin plaisir à ignorer l’évolution de la franchise en rejetant en bloc certains aspects des films qui ont suivi le premier Alien, pour réécrire le mythe du Xénomorphe dans une démarche un peu rancunière. Le film reste visuellement impressionnant, son rythme est bien foutu, mais le dédain affiché pour les suites du premier opus a clairement de quoi diviser. Surtout quand les films de James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet gardaient pourtant une cohérence avec l’univers des Xénos tout en proposant des démarches inédites et faisant honneur à différents sous-genres de la science-fiction. On obtient dès lors un film qui brise la cohérence en proposant une version alternative du mythe… pas étonnant que les fans ne sachent plus où donner de la tête au point de parfois s’entre-déchirer, et c’est dommage.

Alien : La Résurrection

Ripley se fait cloner dans Alien La Résurrection
  • Date de sortie : 1997
  • Réalisateur : Jean-Pierre Jeunet
  • Casting : Sigourney Weaver, Winona Ryder, Ron Perlman, Dominique Pinon, Michael Wincott

Résumé : Deux cents ans après la mort de Ripley, des scientifiques à bord du vaisseau USM Auriga la clonent dans le but d’extraire la Reine Alien de son corps. Mais l’expérience donne naissance à une version hybride de Ripley, dotée de capacités améliorées. Lorsque les Aliens finissent (inévitablement) par s’échapper, Ripley rejoint un groupe de mercenaires pour tenter de les arrêter.

Si Alien 3 est le cousin emo de la famille, La Résurrection est l’oncle gênant qu’on “oublie” parfois d’inviter au repas du nouvel an. Le film frôle parfois l’absurde, au point que de nombreux fans en viennent à rejeter son statut canon. Il faut dire que le style très tranché de Jean-Pierre Jeunet a de quoi surprendre, surtout pour un public habitué dans les années 90 à des blockbusters à la réalisation plus classique, très américaine, et se prenant davantage au sérieux.

Sur un scénario de Joss Whedon, qui avait déjà signé Buffy contre les vampires et Toy Story, La Résurrection propose ainsi un énième retour d’Ellen Ripley, sur le point de faire un burn-out face aux Aliens avec lesquels elle partage cette fois carrément le code génétique. Et quand il est question de code, Jeunet s’amuse volontiers à détourner, accentuer et tordre. On retrouve le thème de la maternité, mais aussi celui de la méfiance envers ce qui est ou non humain : les Aliens, les androïdes, les êtres humains ne peuvent plus être rangés dans des cases bien distinctes dans La Résurrection. Mais le cinéaste a surtout apporté un humour bien à lui, flirtant très souvent avec la parodie, et c’est peut-être ce qui aura le plus divisé la communauté de fans habituée à des tons bien plus stricts dans une saga d’horreur aussi emblématique qu’Alien.

Alien 3

Ripley dans son caisson de cryostase dans Alien 3
  • Date de sortie : 1992
  • Réalisateur : David Fincher
  • Casting : Sigourney Weaver, Charles S. Dutton, Charles Dance, Paul McGann, Brian Glover

Résumé : Le vaisseau d’Ellen Ripley s’écrase sur Fiorina 161, une planète-prison de haute sécurité peuplée uniquement de détenus masculins. Seule survivante, Ripley découvre qu’un Alien se trouvait à bord de l’épave et rôde désormais dans la prison.

Alien 3 est un des films les plus cultes de la franchise. Ignoré ou carrément détesté par beaucoup, il est pourtant de plus en plus estimé par une frange grandissante de fans. Il faut dire que l’approche unique et au thème lourd de David Fincher met littéralement en avant une bonne partie du sous-texte de la saga. Notamment, les rapports de genre et la violation du corps qui parcourent la série de bout en bout (les Facehuggers et leur incubation ont été conçus par H. R. Giger avec une dimension phallique assumée). Et le réveil de Ripley dans une colonie pénitentiaire exclusivement masculine ramène forcément le sujet au premier plan.

On y découvre des prisonniers considérés, dans l’univers du film, comme génétiquement prédisposés à la violence. Manipulés par une sorte de gourou, ils viennent ajouter de la tension alors que la menace d’un Xénomorphe en liberté est déjà pesante pour Ripley, seule femme que la colonie ait vue depuis des années.

Les grandes idées sont donc là et promettent un film trépidant, pourtant Alien 3 commet un péché presque impardonnable, alors qu’on commence en réalisant que les efforts acharnés et la victoire finale d’Aliens, le retour sont complètement balayés d’un revers de main. Si le but était de provoquer le désespoir chez les spectateurs, c’est réussi, mais avant tout parce que ça laisse une impression de gâchis.

Alien: Romulus

Affiche du film Alien : Romulus
  • Date de sortie : 2024
  • Réalisateur : Fede Álvarez
  • Casting : Cailee Spaeny, Isabela Merced, David Jonsson

Résumé : Un groupe de jeunes colons cherchent à fuir leur quotidien désespérant et fouillent les recoins d’une station spatiale abandonnée dans l’espoir de trouver de quoi alimenter leur vaisseau. Mais à la place, ils tombent sur la forme de vie la plus implacable et la plus mortelle de l’univers.

Romulus n’est en aucun cas un film parfait, pourtant il réussit brillamment à instaurer l’ambiance et le cadre nécessaires à tout bon film Alien – au point qu’on pourrait presque penser que l’hommage se transforme parfois en copie.

L’intrigue est plutôt prévisible, s’aventurant dans des territoires déjà explorés, mais le film de Fede Alvarez parvient tout de même à offrir quelques petites – et bonnes – surprises en cours de route. Surtout, Romulus est davantage efficace et divertissant lorsqu’il s’appuie sur ses racines horrifiques. Avec son gore, ses entrailles et des visions véritablement terrifiantes – surtout vers la fin – le film a le mérite d’avoir réussi à remettre la franchise sur les bons rails. Et on apprécie que son récit ne commette pas l’erreur lourdingue de teaser absolument une suite en particulier, assumant son histoire et sa fin.

Alien: Earth

Un xénomorphe mange la planète Terre dans le poster de la série Alien Earth
  • Date de sortie : 12 août 2025
  • Créateur : Noah Hawley
  • Casting : Sydney Chandler, Timothy Olyphant, Alex Lawther, Samuel Blenkin, Essie Davis, Adarsh Gourav

Résumé : Lorsqu’un mystérieux vaisseau spatial s’écrase sur Terre, une jeune femme et un groupe hétéroclite de soldats font une découverte fatidique qui les pousse à se confronter à la plus grande menace que la planète ait connu.

Alien: Earth est sans doute la meilleure entrée de la franchise depuis Isolation, jeu vidéo incontournable pour les fans de huis clos et de face à face avec une bestiole diablement intelligente. Effrayante, stimulante et unique, la série offre une intrigue inédite jusque-là, qui balance le Xénomorphe directement sur le sol de notre bonne vieille Terre (on l’a déjà dit, Alien vs Predator Requiem n’est pas canon et mieux vaut l’oublier). Le tout, en faisant honneur aux schémas déjà appréciés de la franchise.

La création de Noah Hawley pour FX n’a pas lésiné en termes d’efforts : elle assure techniquement en offrant des épisodes d’une heure d’une qualité frôlant le cinématographique, tout en assumant son format sériel en profitant de la durée qui lui est alouée pour raconter son histoire et jouer avec le lore qui entoure ses monstres et le monde des humains.

En plus de reprendre avec justesse ce qui fait le charme des premiers films Alien, la série a ce qu’il faut pour réconcilier les amateurs avec les fidèles de Prometheus qui cherchent également de l’introspection et de la philosophie, en confrontant l’humanité à l’un des monstres les plus terrifiants du cinéma. Dans votre salon, tout le monde vous entendra certainement crier de joie – en découvrant qu’il est encore possible de sortir une excellente histoire sur le Xénomorphe.

Aliens, le retour

Newt dans Aliens le retour
  • Date de sortie : 1986
  • Réalisateur : James Cameron
  • Casting : Sigourney Weaver, Michael Biehn, Carrie Henn, Paul Reiser, Lance Henriksen, Bill Paxton

Résumé : Ellen Ripley est réveillée après avoir passé 57 ans en stase. Elle apprend que la planète où son équipage avait rencontré l’Alien a été colonisée. Lorsque tout contact avec la colonie est perdu, Ripley accepte à contrecœur d’accompagner des Marines dans une mission de sauvetage. Les soldats découvrent que les colons ont été exterminés et se retrouvent plongés dans une bataille désespérée pour leur survie.

Aliens aurait dû être un désastre. Le film abandonne le ton horrifique pur de l’original pour offrir un cocktail de sensations fortes typiques d’un bon gros film d’action. D’un autre côté, il fallait s’attendre à pas mal d’ambition de la part d’un réalisateur comme James Cameron… mais aussi à de la qualité, et le cinéaste n’a finalement pas déçu.

On sait tout de même que la production a été chaotique, comme l’explique un épisode éclairant de The Movies That Made Us sur Netflix. Le despotisme de Cameron a en effet atteint des sommets, selon l’équipe britannique, au point d’interrompre le tournage pour réclamer ses pauses thé. Ce qui ne l’aura pas empêché de faire d’Aliens un chef-d’œuvre malgré tout. Ses effets pratiques et son design suffiraient à l’élever au rang de bon film, mais c’est surtout grâce au personnage de Ripley que le long-métrage décolle vraiment.

Son évolution l’a consacrée en tant qu’héroïne d’action, la fameuse descente en ascenseur express vers l’Enfer lui ayant valu une place au panthéon de la pop culture. Ripley était déjà farouche et intelligente dans Alien, mais dans Aliens, c’est sa résilience qui transforme le troisième acte en affrontement inoubliable, crispant et haletant alors qu’elle ose se révolter face à la Reine Xénomorphe. Alien a créé une vraie héroïne, mais Aliens a su aller plus loin en misant au maximum sur la capacité du public à se rallier à sa cause, dans des effets spectaculaires.

Alien

Ripley et son chat dans Alien le huitième passager
  • Date de sortie : 1979
  • Réalisateur : Ridley Scott
  • Casting : Sigourney Weaver, Tom Skerritt, Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt, Ian Holm

Résumé : L’équipage du vaisseau commercial Nostromo est tiré de son hypersommeil afin d’enquêter sur un signal de détresse. En explorant l’origine du signal, les voyageurs découvrent un vaisseau extraterrestre à l’abandon et un étrange organisme qui s’attache à l’un des membres de l’équipage. De retour sur le Nostromo, l’organisme donne naissance à une créature alien mortelle qui se met à traquer tout le monde. Ripley, l’officier de bord, doit trouver un moyen de détruire la créature avant qu’elle ne les tue tous et soit ramenée sur Terre.

Des designs bio-mécaniques de Giger à l’exploitation de l’inconnu terrifiant, le savoir-faire d’Alien lui a permis de vieillir sans prendre une ride, à l’image d’un grand cru. Le film de Ridley Scott est un huis clos étouffant et moite, alors que “l’organisme parfait” devient une menace souvent invisible se transformant en épée de Damoclès pour chaque personnage. Pour compenser des effets spéciaux qui auraient pu tout gâcher, Ridley Scott a utilisé jusqu’au bout le hors champ et l’a clairement maîtrisé en rendant la moindre zone d’ombre, la moindre texture nervurée du vaisseau terrifiante.

Pas besoin de hordes de monstres ou de facehuggers galopant sur toutes les surfaces disponibles, Alien se satisfait d’une entité unique, intelligente, résistante, qui sait s’adapter et profite déjà de siècles d’évolution pour être le chasseur ultime. Au point de renvoyer l’humain à ce qu’il a de plus primitif, l’équipage du Nostromo combattant ce prédateur suprême avec du feu, tels des hommes des cavernes confrontés à un être supérieur, perdus au milieu de la nuit de l’espace.

Le commentaire sur la main-d’œuvre sacrifiable et les pertes jugées acceptables n’est pas appuyé, mais reste bien présent. Le Xénomorphe est un monstre indifférent qui se contente de chasser, seule chose pour laquelle il semble programmé, et son absence de conscience, de remords ou d’illusion de moralité font de lui l’un des meilleurs vilains du 7e art. Mais de l’autre côté de l’échiquier aussi se trouvent des monstres, cette fois bien cachés derrière des écrans : car l’équipage n’est qu’un groupe de pions sacrifiés sciemment par des hommes en costumes, la compagnie n’hésitant pas à envoyer ses ouvriers à l’abattoir avant de les laisser lutter en vain, tout en ignorant leurs suppliques – qu’elle entend pourtant très bien à l’autre bout du fil.

Tous les films Alien sont disponibles sur Disney+ en France. Quant à la série Alien Earth, elle continue sa diffusion depuis le 13 août : pour ne rien rater de la suite, vous pouvez consulter le calendrier de sortie des épisodes.