
Le réalisateur d’Alien: Romulus, Fede Álvarez, a écrit la suite à venir, mais il ne la réalisera pas : on vous explique pourquoi c’est une bonne chose pour la franchise.
Alien: Romulus a été un succès aussi bien auprès du public que de la critique, qui a été convaincue dans l’ensemble par l’histoire des jeunes colons cherchant à fuir leur planète sans comprendre qu’ils s’embarquaient dans une station bien plus dangereuse encore. Côté box-office, le long-métrage était même allé jusqu’à récolter plus de 350 millions de dollars, pour un budget de 80 millions.
Face à une telle rentabilité, cette nouvelle entrée dans l’univers des xénomorphes ne pouvait que donner envie aux producteurs de remettre une pièce dans la machine, et la suite n’a pas tardé à être annoncée. Sauf qu’un changement majeur a lui aussi fait surface durant l’été 2025 : Fede Álvarez ne sera finalement pas aux commandes de la suite de Romulus. Ce qui n’est en réalité pas une si mauvaise nouvelle pour la franchise.
Fede Álvarez ne réalisera pas la suite d’Alien: Romulus
Le cinéaste uruguayen Fede Álvarez a réalisé Alien: Romulus, d’après un scénario qu’il avait écrit avec son collaborateur de longue date Rodo Sayagues. Mais pour la suite, il cède la caméra à un autre réalisateur.

On aurait ainsi pu croire que le duo allait reprendre son rôle et assurer les mêmes fonctions dans la suite à venir, mais le plan s’avère différent : Fede Álvarez a expliqué dans une interview pour TooFab qu’il ne serait pas à la réalisation. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir encore une fois travaillé sur le scénario, qui est de son côté finalisé.
“Nous venons tout juste de terminer le scénario pour une suite de Romulus. Mais je vais passer le flambeau cette fois en tant que réalisateur. Nous allons produire ensemble la suite avec Ridley Scott, et nous essayons en ce moment de trouver un nouveau cinéaste pour prendre le relais.”
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La saga Alien s’est toujours épanouie dans sa diversité du côté de la réalisation, les films ayant toujours des créateurs différents aux commandes – exceptions faites de Prometheus et Covenant, qui sont des cas à part.

S’il peut sembler dommage qu’Álvarez ne poursuive pas l’aventure qu’il a entamée dans Romulus – autour de l’héroïne badass Rain et de l’impressionnant androïde Andy – on peut tout de même considérer que le changement reste ainsi une bonne chose, puisqu’il reprend la tradition de la franchise et de ses passages de flambeau.
Tout a ainsi commencé en 1979 avec Ridley Scott, qui a façonné le huis clos parfait dans l’espace à travers une histoire introduisant le monstre le plus iconique du cinéma. Mais si Scott a posé le ton, créé un langage visuel et ancré Alien dans un futur qui paraissait tangible et réel, il a ensuite cédé son siège à James Cameron. Ce dernier a repris les rênes pour la suite tardive Aliens, le retour, et a su se démarquer en optant cette fois pour un film de guerre rempli d’action et bien bourrin, tout en conservant l’essence du monstre et la terreur qu’il peut inspirer.
Dès lors, c’est un modèle clair qui a pris forme : à chaque nouveau réalisateur, la saga a évolué, tentant de se lancer dans des récits piochant dans d’autres genres en s’appuyant sur des langages cinématographiques différents, le tout en gardant le xénomorphe au cœur de l’intrigue – sauf dans Prometheus et Covenant, mais encore une fois, il s’agit de cas à part…
Alien 3 de David Fincher a été considéré comme un désastre à l’époque, mais le film a depuis été réévalué et même été célébré pour avoir orienté l’histoire dans une direction audacieuse et fascinante. Alien La Résurrection de Jean-Pierre Jeunet aura de son côté été un opus surprenant pour le public plus habitué à des codes classiques, son réalisateur lui permettant de contenir certaines des idées les plus intéressantes et des visuels les plus mémorables de la saga.
Si Ridley Scott est revenu avec Prometheus en offrant à nouveau une esthétique remarquable à l’univers, son film donne surtout l’impression d’un récit sur l’intelligence artificielle qu’on aurait ensuite inséré de force dans un volet Alien. Le cinéaste a ensuite enchaîné avec Alien: Covenant, le seul film vraiment oubliable de la franchise.

Mais ces 18 derniers mois ont montré la franchise Alien dans ce qu’elle sait faire de mieux : injecter du sang neuf dans la bestiole et son contexte, d’abord avec le Romulus de Fede Álvarez, puis surtout avec la série Alien: Earth de Noah Hawley.
Car la toute première série réservée au petit écran de la saga a déplacé l’action sur notre bonne vieille planète, et reprend également un autre concept d’Alien, à savoir celui de la rencontre avec des organismes qu’on ne comprend pas et qui peuvent s’avérer mortels, remettant en question la suprématie sur laquelle les humains pensent avoir la mainmise. Les épisodes introduisent des concepts et une mythologie totalement inédits, et a, ce faisant, reçu certaines des meilleures critiques des 46 ans d’histoire de la franchise.
Que Fede Álvarez choisisse de passer le relais à un nouveau réalisateur pour emmener la saga dans une autre direction qui pourrait elle aussi être unique dans Romulus 2 ne peut ainsi qu’être une bonne nouvelle. Comme l’explique d’ailleurs le créateur : “Les cinéastes se succèdent, on en fait un, puis on passe le relais au suivant… nous aimons l’histoire et maintenant nous voulons simplement trouver un réalisateur qui veuille vraiment frapper là où ça fait mal.“
Reste à découvrir à qui reviendra la responsabilité d’apposer sa vision sur le monstre iconique. En attendant, la série Alien: Earth poursuit sa diffusion sur Disney+ : pour ne rien rater de la suite, vous pouvez consulter le calendrier de sortie des épisodes de la série.