L’île de 28 ans plus tard existe-t-elle vraiment ? Explication de sa signification dans le film

Spike, Jamie et Isla vivent sur une île isolée dans 28 ans plus tard : quelle est la signification derrière un tel lieu, et l’île existe-t-elle réellement ?
Trois décennies se sont écoulées depuis que le virus de la fureur s’est répandu à travers le Royaume-Uni et plus largement dans le monde. Mais si l’Europe a su en venir à bout et l’éradiquer avec efficacité, il n’en va pas de même pour les îles britanniques, qui se retrouvent isolées et livrées à elles-mêmes dans 28 ans plus tard, suite du premier film de Danny Boyle.
Les survivants doivent alors se débrouiller avec ce qu’ils ont, et certains s’en sortent mieux que d’autres. Notamment une communauté vivant sur une île coupée du reste du pays à marée haute. Sauf que si l’ensemble paraît harmonieux, des dysfonctionnements apparaissent peu à peu, poussant régulièrement certains personnages à entamer la traversée. Car l’île de 28 ans plus tard n’est pas qu’un prétexte et a une signification bien plus forte qu’on ne le croit : on vous dit tout sur le territoire qui cristallise à la perfection le propos du film de Danny Boyle.
L’île de 28 ans plus tard est-elle réelle ?
L’île de 28 ans plus tard existe réellement : il s’agit de l’île de Lindisfarne, bout de terre du Northumberland, un comté au nord de l’Angleterre.
Située près de la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse, elle abrite d’anciens bâtiments tels qu’un monastère ou encore les ruines d’un château. Et comme dans le film de Danny Boyle, pour y accéder à pied, il faut passer par une chaussée de 5 kilomètres qui n’est accessible qu’à marée basse.
Ce n’est pas la première fois qu’elle apparaît sur nos écrans : Roman Polanski l’a aussi choisie pour son film Cul-de-sac, appréciant notamment les décors offerts par le château. Elle est aussi dans la série Vikings, dans laquelle Ragnar Lodbrock mène un raid contre le lopin de terre dans la première saison, s’attaquant cette fois au monastère pour en piller les richesses.
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L’île de 28 ans plus tard représente le Royaume-Uni qui s’est volontairement isolé du reste de l’Europe avec le Brexit.

Le choix d’un tel lieu a en effet une portée symbolique qui va au-delà de son aspect défensif dans le film. Car 28 ans plus tard ne parle pas uniquement de zombies, mais surtout du Brexit qui a divisé la population du Royaume-Uni.
Comme il l’a expliqué dans une interview de Télérama, le réalisateur a vu avec le Covid et le Brexit un bon sujet pour faire une suite à 28 jours plus tard. Et il présente les membres de la petite communauté de l’île comme des personnages retournant sciemment à une “vieille Angleterre“, au point même de “revisiter l’archer anglais qui se bat contre les Français à Azincourt.” Le cinéaste conclut son explication : “Ils se racontent, à tort, que les années 1950, c’était super. Beaucoup, nos brexiters par exemple, en sont persuadés.“
Volontairement reclus sur leur île tout en ayant malgré tout besoin d’aller parfois chercher des ressources, refusant d’établir le moindre contact avec les autres villages de survivants du Royaume-Uni – ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’ils appellent le reste du pays “le continent” – les habitants de l’île représentent ces britanniques qui ont choisi de s’isoler du reste de l’Europe… et en payent parfois les conséquences.
28 ans plus tard est au cinéma depuis le 18 juin 2025, tandis que sa suite, The Bone Temple, sortira le 14 janvier 2026.